•  

    Par Lucas Wils (T L)

    L’homme est faible. Enfermé dans sa condition, en tant qu’homme. Il se croit tout puissant et prétentieux, par la simple croyance que sa conscience lui tend, c'est-à-dire vers l’illusion. Comment est-on arrivé à cette maltraitance de la conscience humaine ? Il est un point intéressant à souligner : tout d’abord, que l’homme en créant une religion qui s’appuie sur le dogme d’un Dieu créateur, acteur puissant de l’univers, puisse paraître sibyllin, c’est-à-dire difficile à comprendre. Là, est la nature de cette religion qui tend vers ce Dieu. Dieu ? Qui est Dieu ? Une divinité, un dieu, est tout ce qui révèle du non-humain. Le Dieu est au-dessus des considérations humaines. Là, est bien le problème qui ressurgit dans les différentes religions que l’homme a parfaitement imaginées. Comment se fait-il que Michel-Ange, dans le tableau « La Création d’Adam » représente Dieu comme une imitation d’Adam, c'est-à-dire dans un physique d’homme ? Ainsi, l’homme se contrarie lui-même, il vit dans la contradiction. Comment représenter un « Dieu », sans l’avoir vu et même, dans un cas plus raisonnable, en étant incertain de son existence ? Je place cet argument, bien sûr, le plus pressant, dans l’exemple de la représentation de « Dieu » dans la religion chrétienne. En reprenant l’idée du Marquis : Comment peut-on se représenter un objet ou une personne, en ayant une idée hasardeuse de celui-ci ou même en l'absence d’idée ? 

    L’homme n’a pas conscience du degré de son ignorance. Il en est de même pour la science.

    Oui, le scientifique vil et orgueilleux, croyant tout bonnement écraser les dogmes religieux, ne fait qu’élargir l’absurdité qu’avait commencée le sermon de la religion. En vérité, le scientifique n’arrive pas à la démontrer. Il n’étend que les rapports sophistes, lors de l’expérimentation vers l’objet, la matière, le vivant. Mais ne vous remettez pas en cause, elle n’aboutira à aucun changement. C’est humain, trop humain. Par la simple théorie scientifique formulée, le scientifique n’obtient que des liens, des relations qui connectent l’homme à l’objet, la matière étudiée. Il ne fait d’ailleurs que rabaisser ce qui lui semble inconnu : il élabore des théories sur la non-conscience de l’animal, en la comparant à la sienne, ce qui est dépourvu de sens. L’homme ne fait que se comparer à ce qui lui est extérieur, il se voue un culte lui-même pour lui-même, il établit des liens logiques, admiratif du grand public. Mais en vain, il frôle la vérité, l’effleure, la caresse, l’amuse. La vérité se moque de l’homme, tant qu’il n’ira pas à l’essence de la chose, être de l’objet. Mais par sa condition, l’homme ne pourra jamais atteindre l’essence de ce qui lui est étranger. Pour connaître son essence, il faut d’abord la vivre. L’homme, dans la connaissance de soi-même, peut se permettre de connaître l’essence. Mais il lui est impossible, de connaître l’essence des objets extérieurs, tant qu’il ne les vit pas. Ainsi, l’homme vit dans la connaissance hasardeuse, en insérant les liens d’homme à objet. Des liens anthropomorphique, anthropocentrique, géocentrique.

    La première faiblesse de l’homme repose dans ses considérations anthropomorphiques.


  • Par Lucas Wils (T L)

    Qu’est-ce qu’un verre ?

    Un verre peut être un matériau transparent qu’on utilise, par exemple pour soutenir les photos, dans un cadre ou le verre des lunettes, etc. Mais le verre est aussi un récipient où l’on sert, généralement, un liquide, pour le déguster par la suite. Nous allons, ici, nous intéresser à l’essentiel de cette chose, qui est le verre, en essayant de nous appuyer sur les exemples les plus précis de Martin Heidegger, dans son chapitre sur « la chose » dans Essais et conférences et en nous aidant de l’exemple concret de la jarre .

    Distinction entre « objet » et « chose »

    Quelle est la caractéristique principale du « verre » ?                 

    C’est une création de l’homme qui puise sa source dans les matières premières de la nature. Dans la mesure où cet objet a été créé par la main de l’homme, nous ne pouvons pas le définir en tant que « chose » ; pas du tout ou, du moins, pas encore, puisqu'à titre individuel, la « chose » peut révéler un organisme vivant. Ainsi, il est plus raisonnable de parler d’  « objet » que de chose, quand nous voyons une fabrication de l’homme, dans son rapport matériel et technique. Pour exemple, il est impossible de parler d’une chose en percevant une machine quelconque. Ce qui révèle, ainsi, que l’objet n’éprouve aucun sentiments et encore moins de phénomènes morphologiques. Nous pourrions ainsi dire, par opposition, que la chose, ayant des aspects morphologiques ou non, peut de toute façon se déplacer. La chose est nécessairement quelque chose (pour ne pas me répéter) d’inconnu à notre perception, mais qui peut révéler des similitudes avec les êtres vivants, de par son caractère morphologique et organique, et par extension, par son déplacement. Exemple : un chien (avant la connaissance de celui-ci) ou les dinosaures, voire les créatures fantastiques. 

    La première étape du rapport à l’objet, dans sa connaissance, est donc le contraire de la « chose » ; nous venons de l'expliquer, il est impossible pour un objet de se déplacer par lui-même, en raison à la fois de son absence de conscience et de son absence de caractères morphologiques. S'il était déplaçable, ce serait poussé par une énergie qui est de toute façon une autre création de l’homme. Donc, un objet ne peut pas être en mouvement par sa propre volonté « d’objet ». Dans une sorte de petite conclusion, nous pouvons dire que l’objet détient sa première qualité dans son inertie.

    Retour à l’exemple du verre :

    Revenons maintenant à l’exemple du verre. En tant que création de l’homme, cet objet doit répondre à des besoins. Il est sûr que l’homme recouvre son manque spirituel par un besoin matériel. Ainsi, l’homme crée le verre pour remplir un manque spirituel par un besoin matériel. Il est pourtant clair que, dans la société actuelle, le besoin est reflété par l’ordre du percevable et du visible. Le contraire étant l’idéal Philosophique exprimé par la citation suivante d’Héraclite : « L’harmonie invisible vaut mieux que l’harmonie visible ».

    Mais, ici n’est pas la question ; ne nous étendons pas sur le sujet de l’avoir et de l’être, et revenons à la fabrication humaine qui répond à des besoins. Le verre, dans son inertie, répond cependant à une fonction certaine qui améliore la vie quotidienne de l’homme : la fonction de « contenir ».  Oui, que serait un objet, dépourvu de fonctions, dans l’amélioration matérielle, technique et visible de l’homme ? Nous pouvons parler ici, peux être, d’œuvre d’art, comme amélioration de la conscience humaine. Dans l’oubli régulier de la fonction de l’objet, perdu dans les habitudes de sa vie quotidienne, l’homme renonce à se poser des questions essentielles comme : « Qui suis-je ? » et « Qu’ai-je donc créé ? ».  En dévoilant la fonction du verre nous pouvons nous appuyer, sur un exemple de la langue française. Quand nous désignons « verre » ou plus précisément « Peux-tu m’apporter un verre ? », il y a une fonction essentielle dans l’objet. Le verre est un contenant. Ainsi, quand nous demandons un verre, nous ne demandons pas l’objet en lui-même, mais, en fin de compte, ce qu’il contient. Vous avez, ici, bien reconnu, la figure rhétorique de la synecdoque. Quand je demande un verre, je demande un verre rempli d'un liquide. Pour ainsi dire, le verre n’assurerait pas sa fonction dans un verre vide, puisqu’il ne contiendrait rien. Il aurait néanmoins une autre fonction indirecte, celle d'être un objet de décoration en ne contenant rien. En remplissant le vide, le verre remplit sa fonction initiale désignée par l’homme. Nous pouvons en conclure que l’objet, par essence, est inerte en lui-même, mais qu’il remplit un besoin pour le progrès matériel de l’homme, dans sa vie de tous les jours ; plus précisément dans le cas du verre, qu’il a fonction de contenir un liquide et donc de faciliter le rapport entre l’homme et son quotidien.                                                           

    Ceci n’est que le résultat d’une expérience.